L'affaire actuelle impliquant, à chartres, une entreprise de désamiantage et peut-être un grand maitre d'ouvrage n'est pas la première du genre même si, fort heureusement, elle demeure un cas exceptionnel.
Elle entâche néanmoins toute une profession qui dans son immense majorité fait tout pour travailler dans les règles de l'art:
"Valgo épinglé sur les conditions de la dépollution du site de l'ancienne raffinerie Pétroplus à Petit-Couronne
Le groupe Valgo écope de deux amendes administratives et d'une mise en demeure pour des irrégularités dans la gestion des déchets du site de l'ancienne raffinerie Pétroplus, à Petit-Couronne.
Ce sont nos confrères du média en ligne Le Poulpe qui ont repéré l'arrêté préfectoral daté du 21 mars 2024. Un arrêté de mise en demeure publié sur le site de la préfecture de la Seine-Maritime et qui inflige deux amendes administratives au groupe Valgo. L'arrêté est daté du 21 mars mais les doutes de l'Inspection des installations classées sur la sincérité des déclarations de Valgo, spécialiste de la dépollution et propriétaire du site de l'ancienne raffinerie Pétroplus à Petit-Couronne, sont bien plus anciens. L'arrêté rappelle ainsi qu'en 2020, Valgo estimait à 750 tonnes le volume de laine minérale à traiter. Près de 250 tonnes avaient effectivement été récupérées, mais en 2022 et après de nombreuses relances, Valgo n'avait pu justifier du traitement que de 84,74 tonnes de cette matière isolante. Depuis, certaines parcelles du site ont été vendues, pour plusieurs millions d'euros.
60.000 euros d'amendes administratives pour des irrégularités dans l'exploitation du site et la gestion des déchets.
Le 7 février dernier, l'Inspection des installations classées a effectué deux sondages à la pelle mécanique sur une partie du site et constaté "la présence de laine minérale parfois impactée par des hydrocarbures, des restes d'un sac de déchets de chantier ("big bag"), de grillage (grillage utilisé pour maintenir la laine enserrée autour des tuyauteries et des réservoirs de la raffinerie), de morceaux de palette en bois, de briques, de ferraille et de tronçons de câbles" indique l'arrêté ", le tout enfoui sous plusieurs mètres de remblais et d'une couche de terre végétale. Ces deux sondages "ne permettent pas de définir l'étendue exacte des enfouissements de déchets" indique l'arrêté. Valgo est donc mis en demeure "d'effectuer des sondages sur certaines parties du site et de définir les conditions de l'élimination des déchets éventuellement découverts" précise le texte et ce avant le 17 mai prochain. En outre, le groupe va devoir payer deux amendes administratives. L'une de 45.000 euros pour exploitation irrégulière d'une installation classée, l'autre de 15.000 euros pour gestion inappropriée de déchets."
"Dépollution de l'ex-raffinerie Pétroplus : l'entreprise Valgo mise en demeure
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Contactée par Le Poulpe, Valgo a indiqué qu'en août 2023, une campagne de sondages a «mis en évidence la présence de matériaux pétroliers résiduels issus des anciennes installations. Ceci n'est pas l'effet d'une action intentionnelle de l'entreprise, mais d'une carence du diagnostic environnemental». En charge de la dépollution de ce site où la raffinerie Petroplus a fermé en 2013, Valgo s'était vu infliger en 2021 une amende de 15.000 euros pour avoir utilisé comme remblai des déchets dangereux issus du chantier du métro Grand-Paris. Le géant du commerce en ligne Amazon avait un temps envisagé d'y implanter un vaste entrepôt de stockage, avant d'y renoncer en 2022."
"Dépollution de l'ex-raffinerie Pétroplus: l'entreprise Valgo à l'amende
L'entreprise Valgo, chargée de la dépollution et de la réhabilitation de l'ex-raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, s'est vue infliger une amende de 15.000 euros pour avoir utilisé comme remblai des déchets dangereux issus du chantier du Grand-Paris, a-t-on appris jeudi.
«Un lot de terres excavées de 5.321 tonnes issues de sols pollués a été admis et enfoui sur le site alors que les terres présentent des concentrations en plomb qui les classent comme déchets dangereux, toxiques pour la reproduction et écotoxiques», indique l'arrêté préfectoral publié le 4 novembre. «De ce fait, ce lot de terres excavées ne peut être considéré comme approprié pour des travaux de remblai». «La persistance du stockage de ces terres considérées comme des déchets non valorisables, est susceptible d'être à l'origine de relargage de produits polluants, en particulier du plomb», précise le même arrêté qui, en plus de l'amende, prévoit une astreinte de 1.500 euros par jour tant que la société ne remplira pas ses obligations."
Cette amende administrative fait en effet suite à un précédent arrêté préfectoral, en date du 5 février 2021, pris par la préfecture de Seine-Maritime, mettant en demeure la société Valgo de procéder, soit à un dépôt d'une demande de régularisation administrative soit à un enlèvement du lot de terres polluées. «Lors de la visite d'inspection du 6 juillet 2021, l'exploitant n'avait procédé à aucune excavation en dehors du casier D1 et en conséquence il reste à cette date des déchets dangereux enfouis sur site dans les autres casiers», indique l'arrêté préfectoral du 4 novembre.
Quelque 350.000 tonnes de terres excavées issues du chantier du métro du Grand Paris ont été importées par la Seine pour servir de remblai. Ces remblais sont destinés à aplanir le site et à élever le niveau du sol d'au moins 50 cm pour l'éloigner de la pollution résiduelle souterraine de la raffinerie. Le chantier du Grand-Paris doit produire 23 millions de m3 de terres excavées, selon l'État. L'ex-site Petroplus a besoin au total de 1,1 million de tonnes de remblai soit 750.000 m3."
"https://www.fne-normandie.fr/2025/01/21/valgo-ou-la-chronique-dune-depollution-fictive/ (21 janvier 2025 (?))